Devenir entrepreneur sur le web en évitant les pièges
Quel employé n’a pas rêvé un jour de devenir son propre patron. Appliquer ses propres stratégies d’entreprise. Gérer ses propres clients et surtout générer sa propre richesse. Devenir entrepreneur sur le web ou pas rime souvent dans l’esprit des gens avec richesse alors que la réalité est toute autre.
Combien d’entrepreneurs ne gagnent même pas le SMIC ?
La réponse : Beaucoup trop !
Vous me direz alors pourquoi y a-t-il près de 90000 créations d’entreprises par an d’après l’INSSEE ?
Et bien la réponse est simple : L’espoir !
Devenir entrepreneur par espoir d’une vie meilleure
Oui l’espoir de devenir riche, l’espoir de ne plus travailler pour un patron toute sa vie ou encore l’espoir d’être plus libre explique toutes ces créations d’entreprise. Mais la véritable question est : Combien de temps durent ces entreprises crées pour la plupart à la « va vite » ?
Les chiffres sont accablants 15000 dépôts de bilan ou cessation d’activité la première année. Et près de 60% de faillite dès la 3ième année.
Pourquoi la 3ième année ?
À cause de l’ACCRE ou plutôt à cause de la fin du dispositif d’exonération partielle des charges sociales mis en place par l’URSSAF pour favoriser les créations d’entreprises. Pourtant c'est ce qui poussait les salariés à vouloir devenir entrepreneur et surtout d'avoir une chance de réussir à rendre solide leur projet.
Néanmoins il reste encore 45000 entreprises qui survivent après 3 ans. Là tu te dis génial j’ai une chance d’y arriver… Oui mais quand on y regarde de plus près il y a plus de 30% de ces entreprises qui sont soit des micro entreprises (auto-entrepreneur) qui n’ont jamais gagner 1 centime. Soit des sociétés dormantes souvent le cas des marchands de biens, sociétés civiles immobilières ou encore holding dont le seul objet était de financer un projet ou de gérer d’autres entreprises.
On peut vérifier la qualité des créations d’entreprises en France sur le graphique ci-dessus.
On constate que seulement 30% des créations d’entreprises sont des entreprises classiques au régime normal (SARL, SAS, E.I). Cela fait donc 60 000 micro entreprises (auto-entrepreneur) dont la plupart n’ont jamais gagné un seul centime. Alors je ne dis pas que le régime micro social n’est pas un statut sérieux, beaucoup de Freelance en profitent pour tester leur activité et se transforment ensuite en véritable entreprise.
Mais soyons sérieux deux minutes, un pays qui se targue d’avoir 90000 créations d’entreprises par an et que finalement on découvre que 70% sont des micros… Cela ne renvoie pas des bons signaux n’est-ce pas ?
Lorsque l’on constate que même avec ce genre d’artifice pour booster les chiffres la France n’est que 3ieme sur le plan Européen avec seulement 10% des créations d’entreprises européennes.
Et si on enlevait les 15 ou 20000 entreprises dormantes…
Où serait placé la France sur le graphique ci-dessus ?
Si je vous explique tout ça c’est pour que vous puissiez ouvrir les yeux sur la réalité de l’entrepreneuriat en France. L’état a clairement facilité le statut d’auto-entrepreneur pour avec le guichet unique et l’obtention de l’ACCRE automatique la première année (contre les 3 premières années avant 2020). Mais ce n’est pas pour votre profit qu’ils l’ont fait. C’est simplement pour maquiller les chiffres de création d’entreprise et à fortiori faire baisser le taux du chômage en France.
Et oui il faut bien montrer quelques résultats pour contre balancer avec la politique désastreuse des vingt dernières années. En outre devenir entrepreneur il y a encore 10 ans était beaucoup moins évident que depuis la dernière crise sanitaire. Imaginez l'ampleur du maquillage grossier des prochains chiffres.... Je vous laisse à votre réflexion sur le sujet.
Alors comment éviter les pièges et devenir entrepreneur sur le web ?
C’est l’un des nombreux avantages à entreprendre sur Internet. Peu importe où se trouve votre entreprise. Vous pouvez choisir la meilleure juridiction pour donner toutes les chances de réussite à votre projet. Contrairement à un artisan boulanger ou autre, votre clientèle n’est pas locale. Vous n’avez donc aucune obligation à créer et siéger votre entreprise en France.
Il ne s’agit pas d’écarter la France par pur esprit de contradiction mais d’être le plus pragmatique possible pour donner toutes les chances de réussite à votre projet. Il me parait juste évident de comprendre qu’entreprendre en France n’est pas l’unique possibilité quand on travaille sur le web avec son ordinateur et une connexion Internet.
Mais pour être tout à fait honnête avec vous, la micro-entreprise (auto-entrepreneur) est une bonne manière de tester la viabilité de votre activité sur le web. Facilité de création, peu de formalité et une exonération progressive la première année des charges sociales par l’URSSAF. Mais cela ne veut pas dire que vous ne pourrez pas changer de statut dès que votre activité aura fait ses preuves. D’ailleurs que vous le vouliez ou non dès que vous aurez atteint le plafond de 36800€/an, vous devrez obligatoirement gérer la TVA ce qui implique la tenue d’une comptabilité. Et à partir de 70000€/an de chiffre d’affaires, vous serez contraint à transformer votre micro en entreprise ou en société.
Devenir entrepreneur dans ces conditions : Beaucoup moins fun n’est-ce pas ?
Je pense que c’est à ce moment précis qu’il faut réfléchir à une autre juridiction et pourquoi pas en Europe pour des raisons de facilité et de proximité. Attention déménager votre entreprise en Europe ne vous exonérera pas de payer vos charges sociales en France si vous êtes toujours résident fiscal Français. Mais disons que vous pourrez déjà faire une nette économie sur vos frais de gestion et sur l’impôt sur les sociétés (I.S 25% en France).
Par exemple : La Bulgarie avec un taux d’I.S de 10% et des infrastructures comparables à la France
Vous aurez ensuite tout le luxe de penser à votre résidence fiscale une fois votre structure juridique installée dans un pays plus avantageux. De plus, vous bénéficierez de la même qualité de service qu’en France mais à moindre coût. Un comptable en France coute entre 3000 et 5000€/an alors qu’en Bulgarie vous en aurez pour maximum 150€/mois. Et la liste des services inclus est exponentielle par rapport à la France où même si vous avez un comptable vous devez vous charger de nombreuses tâches administratives.
Vous l’aurez compris savoir profiter des avantages que propose l’Europe aux web entrepreneurs est une compétence dont vous ne pouvez pas vous passer si vous souhaitez maintenir une activité viable et rentable sur le web.
Les différents modèles économiques sur Internet
Cependant vous aurez remarqué que je m’adresse pour le moment aux infopreneurs, aux freelances et autres profession libérales dont la présence au siège de leur entreprises n’est pas obligatoire.
Je pourrai également vous parler des e-commerçants donc ceux qui font du commerce de produits physiques sur Internet. La différence n’est pas négligeable avec les vendeurs de services et infoproduits car effectivement le barème en micro n’est clairement pas le même.
Rien que le barème en franchise de TVA ci-dessous, condamne directement un e-commerçant à changer de statut dès 91900€ de ventes. Ce qui peut aller très vite si vous vendez des produits « high ticket » par exemple.
Et même si vous faites le choix de rester au régime micro assujetti à la TVA, le modèle économique n’est clairement pas viable pour 2 raisons :
- Vous ne récupérez pas la TVA sur vos achats
- Vous êtes taxé sur vos ventes donc vos recettes sans déduction possible de votre marchandise.
Imaginons que votre produit représente ne serait ce que 50% de votre prix de vente.
Vous allez être taxé à 12.8% de votre chiffre d’affaires global sans parle de la TVA IOSS sur les importations et la TVA OSS si vous vendez dans l’espace économique Européen. Et tout ça même si vous êtes non assujetti à la TVA en France ! Ce qui rend le model économique non viable dès les premiers mois d’activités en e-commerce.
Alors tout comme pour les prestations de services, il est parfois intéressant de commencer par un statut micro pour tester la viabilité de l’activité. Mais contrairement à la prestation de services même taxé à 22.4%, vous devrez impérativement changer de statut pour espérer maintenir une activité rentable.
Je ne vais pas m’étaler plus sur le sujet du e-commerce dans cet article mais sachez qu’il existe toujours une solution pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté. Et parfois dès le départ hors de France.
Être Français ne veut pas forcément dire être entrepreneur du web Français
Vous l’avez compris de mon point de vue créer une entreprise en France et en plus être résident fiscal Français ne vous donnera pas toutes les chances de réussir sur Internet. Même si certaines activités de conseils ou encore dans la formation en ligne il est primordial de rester en France. La plupart des activités sur le web vous permettent de tester votre activité en France puis d’immigrer avec votre entreprise ailleurs en Europe. Un pays ou il fait bon vivre et ou la fiscalité est plus clémente pour vous permettra de viabiliser votre activité plus rapidement.
Mais ce n’est pas tout ! Et ce n’est pas qu’une question d’argent !
Vous découvrirez très probablement que la mentalité entrepreneuriale à l’étranger et même en Europe est radicalement différente qu’en France. On parle beaucoup de Mindset (état d’esprit) lorsque l'on souhaite devenir entrepreneur en ligne et ce n’est pas pour rien. À force vivre dans un pays champion du monde de la taxation d’office, on fini par oublier le plaisir d’entreprendre et pourtant c’est vital. Je ne connais aucun entrepreneur du web qui ne consacre pas une partie de son temps à améliorer son « life style » et à profiter des avantages du travail en « remote ».
C’est clairement ce qui m’a permis de passer d’un mindset d’entrepreneur stressé et omnibulé par les charges, impôts et autres taxes à un mindset d’entrepreneur libre et maître de son business. Et ça… ça change tout !
La réussite est aussi beaucoup plus facile à atteindre quand votre état d’esprit est libéré de toutes croyances limitantes et autres sources de stress inutile.
D’autre part, j’ai remarqué qu’on aime beaucoup plus la France quand on vit à l’étranger. On a tendance à ne se rappeler que des bons côtés de ce pays car oui c’est un pays magnifique. Et à oublier les mauvais côtés car oui il y en a une quantité mais qui deviennent insignifiants lorsque l’on y est plus confronté au quotidien.
En bref même si l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs… le changement d’environnement aura un impact positif important sur votre mindset et à fortiori sur votre business.
Évitez le piège le plus important pour devenir entrepreneur
Le plus grand piège à éviter c’est l’enfermement, se retrouver seul derrière son écran. Lorsque l’on décide de devenir entrepreneur sur le web on a tendance à ne pas avoir de limites pour réussir. Je ne connais pas un seul web entrepreneur qui ne travaille pas plus de 50h/semaine. Alors soyons clair, c’est nécessaire au début mais ce ne doit pas être permanent au risque de devenir maladif.
D’autre part, l’isolement de l’entrepreneur est un syndrome très répandu qui a souvent un impact négatif sur la pérennité du business. Vous passerez très certainement à côté de l’essentiel sans même vous en rendre compte. Partager avec d’autre entrepreneur comme vous est vital pour votre mindset et pour développer votre esprit opportuniste. Savoir saisir les opportunités ne s’apprend pas c’est quelque chose qui se développe avec le temps mais aussi avec le partage avec d’autres personnes comme vous.
Ce n’est pas pour rien que des Masterminds et des communautés d’entrepreneurs se créer aux 4 coins du monde. Et c’est aussi dans cet esprit que j’ai créé la Nation Divergente avec mon associé Adrien Santoro.
Nous avons tous les deux subi à un moment ou un autre l’enfer de l’enfermement face à son écran.
Pourtant nous étions conscients du problème et déjà très adeptes des stratégies de productivité comme la méthode Pomodoro et le Deepworking. Mais rien ne remplace la synergie d’un groupe soudé qui a le même objectif entrepreneurial. Chaque jour devient un challenge entrainant pour dépasser ses limites tout en préservant un « life style » adapté à sa situation familiale.
Tout comme un entourage proche positif et réceptif à votre ambition à devenir entrepreneur, faire partie d’un Club Privé d’entrepreneur du web est une source permanente d’énergie positive. La possibilité de pouvoir échanger avec des gens qui vous ressemble, développer des stratégies en groupe, découvrir des points de vue différents et profiter des opportunités de chacun est un véritable réservoir à ambition.
C’est donc le meilleur conseil que je pourrai vous offrir pour éviter les pièges que rencontre un entrepreneur du web… Rejoignez dès que vous le pouvez une communauté qui vous ressemble et dans laquelle vous pourrez évoluer durant de nombreuses années.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la Nation Divergente…
Je vous invite à cliquer sur le bouton ci-dessous pour profiter d’un essai gratuit et sans engagement de 30 jours !
Et si le Club privé de la Nation Divergente ne vous convient pas…
Vous pouvez résilier votre abonnement en un seul clic…
Personne en vous obligera à rester là où vous ne vous sentez pas bien !
Et peu importe la raison, c’est notre côté divergent…
PS: N'oubliez pas que la zone commentaire ci dessous est faite pour vous... Commentez, likez et partagez !
5 Commentaires
Sur le sujet évoqué dans cet article, je suis totalement en accord. J’ai déjà pas mal de connaissances dans ces domaines: fiscalité, création d’entreprises, comptabilité, politiques en France et ailleurs, etc… J’ai aussi recherché comment pallier autant que possible à toutes ces particularités françaises, des solutions existent. Mais c’est de plus en plus difficile avec l’amoncellement des lois liberticides, fiscales européennes ou mondiales. Je ne sais pas encore ce que je ferai d’ici quelque temps, mais je pars du principe que je vais réussir, avec et grâce à vous. Il va être très délicat d’échapper au big brother, il s’implante partout chaque jour qui passe, la monnaie numérique mondiale, l’IA vont sans doute être les derniers clous dans le cercueil de notre brillante civilisation au bord du gouffre.
Personnellement, tout ceci ne m’effraie nullement, je n’ai pas peur et l’on fera au mieux comme on pourra. Ceci s’appelle de l’optimisme.
Oui Seb ta logique et ton raisonnement sans Appel…le Fruit de l expérience.
La France n encourage pas toujours les Êtres a se libérer….
La Solution, vous l’avez créé, la Nation Divergente ..ou l entraide , la Détermination et l implication totale est l essence même d’ une réussite commune..
Avec la farouche envie pour chaque membre d apprendre et de
s autoréaliser….grâce a la Formation
Divergente…en capsule, en pillule, en audio, en vidéo, en newsletter…des experts qui prennent le temps de partager et de former.
Cela démontre de leur part une Générosité d Âme et de coeur…
Merci Seb..et a tous les Mentors et aux Modérateurs et aux équipes qui vous assiste.
Namasté
Eric
Merci Seb pour cet article qui examine les difficultés et les pièges de l’entrepreneuriat sur le web en France en soulignant la différence entre l’attente de richesse et la réalité souvent précaire des entreprises. La mise en avant de l’importance de choisir des juridictions favorables, de l’état d’esprit entrepreneurial, et de l’implication dans des communautés d’entrepreneurs est capitale pour le succès de son entreprise. Le système fiscalo-juridico-social de la France ne facilite pas la création d’entreprise c’est le moins qu’on puisse dire mais il faut composer avec si on veut avancer.
Quand on lit cet article on comprend tout à fait l’esprit et le but de la Nation Divergente… Maintenant passer par la microentreprise reste un bon moyen de tester son activité, sa viabilité mais surtout faire sa main, la microentreprise doit servir de tremplin mais n’est pas une fin en soi, il faut bien garder sa en tête…
Cher Sébastien,
Je tenais à vous adresser mes sincères remerciements pour le savoir et l’expertise que vous partagez si généreusement. Votre connaissance approfondie du système européen, notamment en matière de fiscalité, a été pour moi une révélation précieuse.
Pour vous donner un peu de contexte, j’ai quitté le système français il y a maintenant 23 ans. Depuis lors, j’ai pu observer de près les différences notables entre les diverses approches fiscales en Europe. Grâce à vos explications claires et détaillées, j’ai mieux compris les nuances et les défis que présente la fiscalité européenne, qui, je dois dire, ne semble pas toujours en harmonie avec les besoins spécifiques de chaque individu ou entreprise.
Vos conseils m’ont été d’une grande aide pour naviguer dans ces complexités avec plus de confiance. Je suis convaincu que votre accompagnement continuera de m’être précieux dans les décisions que j’aurai à prendre à l’avenir.
Encore une fois, un grand merci pour tout.
Bien cordialement,
Patrick