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Travailler sur Internet : Quel statut choisir ?
La France offre pléthore de choix en matière de création d'entreprise. De la micro entreprise à la société anonyme dont les grands groupes raffolent. Mais vous, qui commencez sur Internet... Quel statut choisir pour travailler sur Internet ? Sans trop payer de charges, taxes et impôts sous entendu bien sûr.
Voyons ensemble 3 critères qui devraient vous aider à faire votre choix :
Votre situation fiscale personnelle
Bien souvent, les primo-entrepreneurs qui veulent travailler sur Internet (ou pas) ne considèrent pas leur situation fiscale personnelle. Focus sur la création de leur entreprise, ils en oublient l'essentiel. Et bien souvent, ils s'orientent bêtement vers les statuts à la mode comme la SAS ou SASU lorsqu'ils sont seuls actionnaires de la société. Mais pourquoi créer absolument une société ? Quelle est la différence avec une entreprise ?
Et bien c'est votre statut au sein de cette entité qui fera la différence !
Si vous créez une société, vous serez une personne morale au regard de cette entité. En d'autres termes, vous et la société êtes bien distincts. Alors que pour une entreprise, qu'elle soit micro ou individuelle à responsabilité limitée ou non, vous ne faites qu'un avec cette entité. On parle alors d'une personne physique représentant cette entité. Et que vous souhaitiez travailler sur Internet ou pas... cela ne change rien.
Mais contrairement à ce que beaucoup pensent, le choix entre une entreprise et une société ne relève pas uniquement de son chiffre d'affaires prévisionnel ou du statut social de son représentant.
Il faut plutôt considérer ce choix d'un point de vue fiscal et éventuellement patrimonial.
Si vous créez une entreprise individuelle (E.I) ou une micro-entreprise, y compris Auto-entrepreneur, vous serez entrepreneur en nom propre. Et donc vos bénéfices sont imposables à l'impôt sur le revenu personnel. Ou pire dans le statut micro ou Auto-entrepreneur, ce sont vos recettes qui sont imposables à l'impôt sur le revenu.
Travailler sur Internet en tant qu'Auto entrepreneur
Cela peut être avantageux si votre foyer fiscal est composé de plusieurs personnes (conjoint(e) et enfants) et que vos revenus n'excèdent pas la 3ème tranche soit 82 341€.
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D'autant plus, que si vous êtes en micro ou Auto entrepreneur vous pouvez bénéficier de l'impôt libératoire à 1.6% de vos recettes, ce qui compense largement l'impossibilité de déduire vos frais et dépenses réelles.
Mais dès que vous allez dépasser cette 3ème tranche, il est souvent plus intéressant de passer sur un statut différent. Bien que l'entreprise individuelle permet de déduire ses charges, taxes de son chiffre d'affaire. Elle permettra à notre primo entrepreneur, qu'il travaille sur Internet ou pas ; d'aller au delà de 100K€ de chiffre d'affaire annuel si ses charges déduites ramènent son résultat net sous le plafond de la 3ème tranche.
Votre objectif en terme de chiffre d'affaire annuel
Le primo entrepreneur a bien souvent du mal à établir un prévisionnel fiable pour les 2 ou 3 prochaines années de son activité. Et bien souvent, il surestime sa capacité à générer du chiffre d'affaire donc il s'oriente très rapidement vers la constitution d'une société. Et bien souvent, c'est ce qui causera sa perte...
Je dirais même que pour ceux qui veulent travailler sur Internet c'est encore pire... et vous trouverez très peu d'informations sur le sujet.
Il faut aussi dire qu'en France, nous sommes très mal orienté en matière de structures d'entreprise et/ou de société. On entend untel qui a fait ci, mais sans vraiment savoir pourquoi, ou untel qui a fait ça mais pareil... sans connaitre la raison exacte de son choix statuaire.
Et bien je dois vous dire que la plupart des primo entrepreneurs, avec de grandes ambitions en terme de chiffre d'affaires, passent souvent à côté du statut idéal que propose l'EURL.
Que vous souhaitiez travailler sur Internet ou pas, L'EURL offre certains avantages non négligeables
L'EURL est une entreprise à responsabilité limitée qui permet à la fois de protéger son patrimoine en ne risquant que le capital de l'entreprise. Et en plus elle permet d'éviter l'impôt sur les sociétés avec l'option impôt sur le revenu. Ce statut est à la limite entre l'entreprise et la société.
Au même titre qu'une société, vous devrez constituer des statuts, l'enregistrer au registre des commerces, établir un bilan annuel, être assujetti à la TVA et clôturer votre exercice à l'issue d'une assemblée générale ordinaire chaque année. Vous n'aurez pas non plus le choix de votre statut social et serez contraint à être TNS (Travailleur non salarié) taxé à 47% en charges sociales mais tous calculs confondus cela vous reviendra beaucoup moins cher.
Par ailleurs, vous pourrez cotiser en tant que gérant TNS à une retraite complémentaire entièrement défiscalisable selon la loi Madelin. Et compléter votre couverture maladie d'une mutuelle spécifique et d'autres assurances du type perte de revenus, accident etc... Le tout entièrement défiscalisable également. Et comme vous êtes assujetti à la TVA, vous récupérerez celle-ci sur bon nombre de vos dépenses et charges fixes.
Bref je ne vois que des avantages à l'EURL + option I.R lorsque l'on est primo entrepreneur visant un chiffre d'affaires supérieur à 100K€/an.
Votre type et niveau de rémunération
La rémunération est aussi un point déterminant dans le choix du statut et du type de structure. Surtout quand on souhaite travailler sur Internet car il est difficile encore en 2024 d'être crédible auprès des banques. Et donc de bénéficier de financement ou d'aides pour démarrer son activité en ligne.
Si beaucoup s'orientent vers la SAS ou plutôt la SASU lorsqu'ils sont seul actionnaires, c'est bien souvent pour sa flexibilité. Contrairement à la SARL ou EURL, vous serez président et non gérant de votre société et donc vous ne serez pas TNS mais assimilé salarié. C'est un statut social que l'on pourrait également obtenir avec une SARL à plusieurs associés. Mais dans le cas d'une SAS c'est automatique, vous n'aurez pas le choix. L'avantage c'est qu'en tant qu'assimilé salarié, vous n'aurez pas de cotisation minimale à payer à l'URSSAF si vous ne prenez pas de rémunération. Et vous pourrez vous rémunérer une fois par an avec les dividendes qui ne seront taxées qu'à environ 30% (CSG + CRDS).
Cumuler rémunération et dividendes, c'est possible !
Si vous souhaitez cumuler une rémunération mensuelle pour votre mandat de président... C'est là que les choses se gâtent car suivant votre niveau de rémunération, vous pouvez être taxé de charges sociales jusqu'à 63%. Et malgré votre statut assimilé salarié, vous ne bénéficierez pas des mêmes avantages qu'un salarié comme les congés payés ou encore l'assurance chômage.
D'autre part vos bénéfices seront soumis à l'I.S (impôts sur les sociétés) à 25% avant dividendes et fond de garantie de 5% obligatoire. En outre, ces dividendes seront également taxés à l'impôt sur le revenu puisqu'ils entreront dans le calcul de cet impôt personnel. Et quand on souhaite travailler sur Internet, est-ce que ce n'est pas un non-sens de s'encombrer de telles formalités et charges aussi lourdes ?
Encore une fois, ce n'est pas parce qu'une SAS semble coûter plus cher que ce ne sera pas le meilleur choix pour vous. Mais il faut être réaliste lorsque l'on lance son premier business en ligne ou physique. Les résultats sont bien souvent en deçà des prévisions de votre Business plan. Et en particulier les 3 premières années...c'est aussi pourquoi certaines entreprises ou sociétés ne passent jamais ce cap fatidique (voir l'article devenir entrepreneur sur le web en évitant les pièges)
Quel statut choisir pour travailler sur Internet : Mon conseil en tant qu'entrepreneur depuis plus de 20 ans
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Durant toutes ces années d'entrepreneuriat, j'ai créé des dizaines d'entreprises, des sociétés en France ou à l'étranger. Et le constat était souvent le même, il faut y aller progressivement ! D'autant plus, lorsque que l'on souhaite travailler sur Internet. Car il ne faut pas se mentir, pour les institutionnels en Europe, travailler sur Internet reste encore très flou pour eux.
Alors rien ne sert de créer une structure énorme avec des charges dans tout les sens si vous n'êtes pas capable de garantir un chiffre d'affaire minimum. Et croyez moi, même avec mon expérience il est parfois très difficile de ne pas être trop optimisme lorsque l'on fait son Business Plan.
Avoir une vision claire de son business...
D'un côté on souhaite démontrer que l'activité sera profitable, sinon pourquoi se lancer... Et d'un autre côté se fixer des objectifs trop haut c'est aussi se projeter dans une réalité virtuelle qui pourrait vous démoraliser en cas de difficulté à atteindre ces objectifs.
Mon conseil est plutôt pragmatique, commencez et testez votre activité en Micro ou Auto entrepreneur. Cela vous permettra de générer vos premier revenus sans vous accabler des charges et de formalités trop contraignante. Ainsi vous pourrez vous concentrer sur votre activité et la développer.
Passer déjà le premier cap, le seuil de franchise de TVA à 36 800€ (jusqu'à 39 100€) en profession libérale. Ou 91 900€ (jusqu'à 101 000€) en achat/revente de marchandises.
Puis inscrivez-vous à la TVA au régime simplifié. Passez tranquillement le 2ème cap de 77 700€ en profession libérale deux années consécutives avant de penser à passer au régime réel d'imposition. C'est-à-dire en Entreprise individuelle ou société.
Cela vous permettra d'avoir une vision plus long terme sur votre Business. Et surtout de pouvoir estimer plus justement vos capacités d'évolution en terme de chiffre d'affaire/bénéfices.
Et c'est grâce à cette vision que vous prendrez la meilleure des décisions... EI, EIRL, EURL, SARL, SAS, SASU et pourquoi pas une S.A !
Ne restez pas seul pour prendre votre décision
L'important c'est de savoir se projeter ! Avec des faits, et non des calculs prévisionnels qui n'ont bien souvent aucun sens lorsque l'on démarre une activité. Que ce soit sur Internet ou en physique, n'hésitez pas à en discuter avec ceux qui ont fait ces choix avant vous.
C'est aussi ce que l'on propose dans la Nation Divergente. Pouvoir profiter d'un réseau d'entrepreneurs dans lequel vous trouverez toute l'expérience dont vous aurez besoin pour prendre les meilleures décisions.
Outre le fait de vous guider dans la création de votre Business en ligne et de générer vos premiers revenus sur Internet avec l'affiliation Marketing, nos experts et nos membres les plus aguerris pourront vous partager leur propre expérience. Et qui mieux que celui ou celle qui l'a fait avant vous pourrait vous conseiller ?
Vous connaissez l'expression : "Les conseilleurs sont rarement les payeurs" ou encore "un tien vaut mieux que deux tu l'auras" !
Alors n'hésitez plus... Rejoignez le 1er Club Privé d'entrepreneurs Francophones qui ont décidé de dire NON aux dogmes de la société actuelle et de créer leur propre richesse et in fine d'atteindre l'indépendance financière.
9 Commentaires
Jai besoin aide pour travailler sur Internet..
Comment puis-je faire ????
Il suffit de nous rejoindre ==> https://nationdivergente.com/commencer/
Permettez-moi d’embellir ma prose en matière de fiscalité, une danse délicate avec les chiffres et les lois, où je me plais à jouer le rôle du chevalier noir.
Tout d’abord, en ce qui concerne la TVA et les multiples impôts qui hantent notre quotidien fiscal, je jongle avec adresse pour maintenir un équilibre précaire, tel un funambule sur le fil de la déduction. Mon but ultime ? Terminer chaque exercice fiscal avec un solde à zéro. Un défi intellectuel, je vous assure !
Investir dans des projets d’envergure exige une stratégie rusée. Il faut déployer ses revenus sur plusieurs années pour convaincre la banque, avant de laisser l’immeuble de rapport dévorer mes liquidités sous l’œil gourmand du fisc. Mais, je suis un maître dans l’art de rétablir l’équilibre, grâce à quelques astuces financières, notamment dans le domaine immobilier.
Cependant, je ne puis m’empêcher de grincer des dents à l’idée de verser davantage d’argent aux gouvernements. Les classes moyennes, pressurées jusqu’à l’os, semblent être les victimes de prédilection, pendant que les riches savent habilement se soustraire à leurs devoirs fiscaux. Mon regard sur l’imposition et la fiscalité est donc quelque peu… désabusé.
Dans l’éventualité où l’État viendrait tambouriner à ma porte pour réclamer sa part, rappelez-vous qu’il existe toujours des voies détournées, des stratagèmes de toute nature pour esquiver l’impôt. Ah, l’art de l’évasion fiscale, un ballet risqué et exaltant !
Je vous remercie de votre attention, cher Lecteur, et vous souhaite de naviguer habilement dans les méandres de la fiscalité.
Cette pilule est des plus importantes pour ne pas se tromper. Mais il ne sert à rien de se précipiter, je suis plus tortue que lièvre sur ce sujet. Je la garde pour plus tard… Merci Seb
j ai toujours eu l instint d investir pour echapper a l impot
Bonjour et merci à Élodie pour cette publication. Merci aussi à Seb pour partager sa grande expérience. En lisant cet article, je pense que je vais créer à terme une micro-entreprise que je transformerais très vite en EURL. Mon but étant de devenir libre financièrement très rapidement pour aller m’installer en Thaïlande et rejoindre ma fiancée.
Je tiens à remercier Sébastien pour son article éclairant sur le choix du statut juridique lors de la création d’une entreprise. Ses explications m’ont rappelé l’importance
de bien évaluer ses besoins avant de s’engager dans une structure juridique. Il a su clarifier les avantages et inconvénients des différents statuts, ce qui aide
les entrepreneurs à faire un choix en toute connaissance de cause.
Personnellement, j’ai choisi l’extradition aux îles Canaries il y a 20 ans. Ce choix stratégique m’a permis de bénéficier de nombreux avantages fiscaux et d’un cadre
de vie exceptionnel. Sébastien, merci pour ton expertise et ton accompagnement dans nos décisions entrepreneuriales !
En somme, mon analyse des avantages fiscaux et des infrastructures des Îles Canaries par rapport à la France continentale met en évidence des opportunités
significatives pour les entrepreneurs, notamment ceux évoluant dans le secteur numérique.
Tout d’abord, les taux d’imposition réduits, tels que l’Impôt sur les Sociétés à 4% grâce à la Zone Spéciale Canarienne (ZEC), représentent un atout majeur pour
les auto-entrepreneurs. En comparaison, le taux standard en France et en Espagne continentale reste nettement plus élevé, ce qui peut peser sur la rentabilité des
entreprises.
De plus, l’IGIC à 7% constitue une alternative attractive à la TVA française de 20%, permettant aux entrepreneurs de mieux gérer leurs coûts et d’investir
davantage dans le développement de leurs activités.
Ensuite, l’infrastructure numérique des Canaries, avec un accès à internet haut débit, crée un environnement propice pour le travail à distance, un facteur essentiel
à l’ère numérique actuelle. Les entrepreneurs peuvent ainsi travailler de manière efficace et rester connectés avec leurs clients et partenaires à l’échelle mondiale.
Enfin, la communauté dynamique d’entrepreneurs digitaux et de freelances, ainsi que la prolifération des espaces de coworking, favorisent un écosystème collaboratif.
Cela permet aux entrepreneurs de bénéficier de réseaux professionnels enrichissants et d’opportunités de synergie qui peuvent catalyser leur succès.
En conclusion, les Îles Canaries se présentent non seulement comme une destination ensoleillée, mais aussi comme un véritable pôle d’attraction pour les entrepreneurs
à la recherche de conditions fiscales avantageuses et d’un cadre de travail stimulant. En choisissant de s’y établir, les entrepreneurs peuvent non seulement optimiser
leurs ressources financières, mais également enrichir leur expérience professionnelle au sein d’une communauté innovante et collaborative.
Il est donc essentiel pour les décideurs et les futurs entrepreneurs de considérer sérieusement les atouts des Canaries comme une alternative
viable à la France continentale, afin de maximiser leurs chances de succès dans un marché en constante évolution.
Merci pour cet article, justement, c’était des questionnements que j ‘avais depuis que j’ai souscrit à la nation. J’ai interrogé mon entourage à ce sujet, mais je n’ai pas eu de réponse aussi précise.
Mais c’est normal, aucun d’eux ceux que j’ai interrogé ne sont entrepreneurs.
Même s’ils ont étudier le sujet à l’école ou dans des livres, ce n’est que de la théorie.
Autant demander à un ornithologue (personne qui étudie les oiseau), même si il a étudier toutes les lois du pourquoi et du comment les oiseaux volent, lui même n’as jamais volé. Petite anecdote à ce sujet, ça fait 50 ans que les scientifiques étudie le vole du bourdon, ils ne comprennent pas comment il fait pour voler, car il défi toutes les lois de l’aérodynamisme, il a des ailes trop petite par rapport à la taille de son corps.
Pour en revenir au statut qu’en on entreprend, s’il existe des interrogations chez les scientifiques qui sont des théoriciens, imaginez ceux qui sont entrepreneurs en théorie.
Autre exemple, si vous interroger un pilote d’avion qui à 1000 heures sur un simulateur de vole, (bien que les simulateurs d’aujourd’hui sont un outil déterminant pour l’apprentissage des pilote, car il sont vraiment très proche de la réalité ) seriez vous d’accord de monter seul dans un avion avec lui pour son premier vole.
Conclusion, tout ce que l’on apprend dans la nation, ce n’est pas de la théorie, mais de la pratique sur de nombreuses années.
Merci pour cet article très intéressant qui me conforte dans mes recherches !